Voici un résumé au sujet du syndrome métabolique équin, réalisé par une étudiante finissante en médecine vétérinaire, Élizabeth Michaud. C’est un syndrome qui se défini par de l’obésité, des dépôts de tissus graisseux, de la résistance à l’insuline et de la fourbure conséquemment… Un peu comme un diabète de type 2!
Les signes que l’on peut observer sont :
- Une ou plusieurs crises de fourbure chez un cheval entre 5 et 15 ans liée(s) à un problème alimentaire ou un déséquilibre du microbiote intestinal
- Obésité généralisée, même en bas âge, et déposition régionale de tissus adipeux (fesses en cœur, sacoches de tissus adipeux dans le cou, le long du tronc, au niveau de l’épaule)
- Lignes de croissance anormale sur le sabot
Prédispositions au Syndrome métabolique équin
L’OBÉSITÉ est la principale prédisposition au syndrome d’insulino-résistance. Tous les chevaux obèses sont à risque. Ensuite, l’alimentation riche en carbohydrates non structuraux (sucres simples, amidon, fructose) est un facteur que l’on dit aggravant de la maladie. Une telle alimentation peut aussi entrainer un déséquilibre du microbiote intestinal, ce qui prédispose encore plus à la maladie et la fourbure.
Il faut aussi faire très attention lorsqu’il est question de pâturage. En effet, les pâturages sont riches en carbohydrates non structuraux, particulièrement au printemps lorsque l’herbe tourne au vert et aussi lorsqu’elle est exposée à de grosses pluies ou lorsqu’elle doit s’adapter à un nouveau climat, comme à l’automne. Ainsi, il faut faire bien attention lors de l’introduction graduelle du cheval au pâturage. Des prédispositions génétiques sont aussi en cause. Les chevaux atteints ne devraient pas être reproduits. Les races plus à risque sont le Morgan, l’Arabe et les races de poneys.
Plusieurs tests diagnostiques sont disponibles.
Le plus sensible est le test de tolérance glucoseinsuline combinée. Ce test est d’une durée de 2h30, durant laquelle on mesure le glucose sanguin, ainsi que la quantité d’insuline sanguine après une ingestion de glucose contrôlée et une injection d’insuline. La relation entre ces deux substances est analysée et permet de diagnostiquer une dynamique anormale. D’autres tests peuvent être faits comme la mesure de la concentration basale d’insuline dans le sérum pour détecter une hyperinsulinémie, la mesure du ratio glucose/insuline dans le sérum, ainsi que la mesure des triglycérides dans le sang.
Traitements disponibles et recommandations
La perte de poids est essentielle dans la gestion du syndrome métabolique dans le but d’augmenter la sensibilité des cellules à l’insuline. Pour aider à le faire, un traitement médicamenteux temporaire, la Levothyroxine, peut être utilisé. Cette substance augmente le métabolisme de l’animal et induit l’activité.
L’exercice quotidien est également important pour la perte de poids et la remise en forme. Attention à utiliser un programme d’exercice graduel pour éviter les blessures, surtout pour un cheval en surplus de poids. Une diète faible en carbohydrates non structuraux est aussi primordiale. Du foin de première coupe faible en sucre et un simple supplément de vitamines et minéraux sont suffisants. Si le foin est trop riche, il est possible de le faire tremper pendant 30 minutes dans l’eau pour enlever un peu de sucre. L’accès au pâturage est à proscrire chez les animaux atteints de la maladie. Un supplément de vitamine E (1000UI) est souhaitable pour ses effets antioxydants. Finalement, un hypoglycémiant oral (Methformine) peut être administré pour réduire l’absorption de glucose dans l’intestin, ainsi que favoriser l’équilibre du glucose dans l’organisme.